Sur les épaules des géants
Juin 2023•Europe
Note: ce post a été édité avec l'IA.
Les Américains rêvent de prendre des bus à impériale pour Big Ben, de déguster des croissants et des baguettes dans la ville de l'amour et de passer devant la fontaine de Trevi sur le chemin du Colisée. Cette été, j'ai eu la chance de visiter Londres, Paris, Rome et la Sicile. Chaque endroit affichait fièrement sa culture et son histoire — et il y en avait beaucoup à apprecier, car même les villes les plus riches en histoire des États-Unis n'ont pas les milliers d'années que les gens vivent et construisent dans ces endroits. Entre les empires britannique, français et romain, ces pays ont laissé un profond impact partout, de la Roumanie et la Polynésie française à la Nouvelle-Angleterre et la Colombie-Britannique. Le travail de scientifiques comme Isaac Newton, Marie Curie et Galileo Galilei continue de façonner des vies dans le monde entier.
Comment juste quelques pays d'Europe occidentale sont venus à influencer une si grande partie du monde est un sujet qui a été discuté par de nombreux historiens. Je ne suis pas historien, mais comme je suis étudiant de science et technologie, je voudrai écrire sur le façon dont l'apprentissage de cette histoire lors de mon voyage m'a fait réfléchir à mon rôle de personne technique dans un XXIe siècle très incertain. Voir un riche héritage scientifique, dans lequel les scientifiques sont honorés, était inspirant. En même temps, j'ai aussi pensé aux erreurs que ces pays ont commis dans leur orgueil technologique et économique au plus haut niveau de leur puissance.
Voir grand

Pendant que j'étais à Rome, j'ai visité une exposition intéressante sur Léonard de Vinci. Léonard est l'homme de la Renaissance par excellence. En plus de peindre le portrait de Mona Lisa, qui est probablement l'œuvre d'art plus célèbre au monde, il a expérimenté l'anatomie et toutes sortes de machines volantes très avancées pour son temps. Ceci est illustré par une citation célèbre qu'il n'a probablement jamais dite:[]
« Une fois que vous aurez goûté au vol, vous marcherez pour toujours sur la terre les yeux tournés vers le ciel, car vous y avez été et vous aurez hâte d'y retourner toujours. »
Pour moi, Léonard de Vinci est un exemple de voir grand. Il avait une connaissance approfondie de divers sujets, et avait hâte d'en savoir plus et d'avoir un impact. Au lieu d'être content en améliorer des calèches, il voulait que les humains comprennent à fond leur propre corps et volent comme des oiseaux pour la première fois. Il était toujours curieux, et il était à l'endroit parfait pour cela : Florence était le centre sans pareil de la Renaissance.
Malgré son esprit de génie, il ne serait pas passé à la postérité de la même manière s'il s'était tourné vers l'amélioration des calèches. C'est partiellement parce que les meilleures calèches sont moins interessantes que machines volantes ou combinaisons de plongée, mais c'est aussi parce que les idées grandes et imaginatives frappent le cœur d'une manière que les étapes incrémentielles ne peuvent pas. Les étapes plus petites sont sans aucun doute importantes, mais si on ne s'était concentrés que sur l'amélioration des avions, on n'aurait pas tombé sur une alunissage si rapidement. On avait besoin d'une grande vision pour convaincre le public que l'alunissage soit possible (bien que très difficile) et qu'il vaille la peine.
Dans la science moderne, poursuivre de grandes visions disruptives est devenu moins commun. Alors que le XXe siècle a vu des révolutions scientifiques sans nombre qui ont changé notre vision du monde, de relativité générale à la double hélice, la vitesse de progression est devenu plus lente malgré l'augmentation du financement. Cela a été attribué à la théorie que les idées qui ne sont pas trop difficiles sont toutes prises : bien que les expériences de pensée aient suffi à mettre en marche le développement de la relativité restreinte, mais même Einstein ne pourrait pas trouver la théorie du tout s'il vivait aujourd'hui. Les idées disruptives modernes exigent un financement substantiel et des grandes équipes. La croyance est que la plupart des idées les moins chères ont déjà été découvertes.
Cependant, Park et al. [] challengent cette théorie. Ils observent ce déclin dans tous les domaines scientifiques et soutennent que c'est improbable que tous les domaines trouvent ses idées de base en même temps. Au lieu de ça, ils prétendent qu'une partie de la raison pour le déclin est que les chercheurs se concentrent sur des domaines très étroits, et souvent citent œuvres antérieures familières ou même leurs propres œuvres plutôt que de lire plus généralement. Léonard approuvait de cette idée: son art et science se sont informés, surtout que sa main artistique l'a permis à représenter l'anatomie humaine plus précisement, et ses études de l'anatomie ont également informé le réalisme dans ses creations artistiques. Adopter de l'idéal de l'homme de la Renaissance peut servir comme modèle pour voir grand et trouver des idées disruptives, spécialement dans un XXIe siècle dans le besoin des idées pareilles.
Malheureusement Léonard est aussi un exemple de la raison pour laquelle voir grand est si difficile. Plusieurs de ses inventions franchement n'étaient pas possibles avec la technologie du temps. Alors bien qu'il ait des bonnes idées, il les gardait souvent pour lui et ses carnets au lieu de les réaliser dans le monde réel, donc elles n'ont pas réussi à influencer les autres autant qu'elles pouvaient.

Archimède y a mieux réussi. Il est bien connu pour son observation pendant qu'il baignait et régardait l'eau monter. Soi-disant cela lui a fait réaliser comment fonctionne-elle la flottabilité puis courir nu dans les rues de Syracuse, Sicile en crient « eureka ! » (Ces sont les mêmes rues lasquelles j'ai vu quand je suis resté à Syracuse.) Mais ce n'était pas sa seule grande idée. Une autre œuvre célèbre de lui est L'Arénaire, dans laquelle il travaille avec des très grands nombres en essayant à estimer le nombre de grains de sable nécessaires pour remplir l'univers. Son estimation finale (8 × 1063 []) a été extrêmement imprécise, mais même après des milliers d'années on respecte ses calculs audacieux malgré sa réponse numérique.
Alors qu'une grande partie des pensées de Léonard était cachée dans ses carnets, Archimède a partagé ses grandes idées à tout le monde. Ses pensées ont été disséminées dans la Méditerranée antique et ont influencé scientifiques et mathématiciens depuis des générations. Léonard a aussi inspiré nombreux scientifiques et mathématiciens, mais souvent pas avant longtemps après sa mort. Un de ses carnets a été écrit vers 1508, mais n'a pas été découvert jusqu'à 1690.[]
Cependant, aujourd'hui Léonard et Archimède sont tous les deux honorés pour ses façons novatrices
de penser dans la science et ont servi comme modèles depuis des anées. Rendre hommage aux grands esprits
d'autrefois est une façon amusant de se sentir connecté à l'histoire, comme j'ai fait à Rome et Syracuse, mais il a aussi
des objectifs plus directes et pratiques que je n'y avais pas pensé beaucoup avant de ce voyage.
C'est en se tenant sur les épaules des géants que les visions en guerre du monde peuvent
revendiquer la légitimité et continuer de là où les générations antérieures sont parties.
Les épaules des géants
Une chose en Angleterre et France que m'a impressioné est qu'elles honorent leurs scientifiques avec tellement de fièrté. Le monument le plus célèbre de Paris est la tour Eiffel, qui est sans décorations sauf les noms de scientifiques français célèbres peints en or de chaque côté. Lavoiser (conservation de la masse), Ampère (la relation entre le courant électrique et le champ magnétique), Coulomb (loi des forces électriques), tous les noms connus de la chimie et la physique au lycée sont là.
Le deuxième monument le plus célèbre de Paris est Notre-Dame, qui est une cathédrale et n'affiche pas les noms des scientifiques. Mais l'église abbaye de Westminster à Londres les affiche en fait. En plus de divers rois et reines, l'abbaye contient les tombes de noms tels éminents comme Isaac Newton, Charles Darwin et Stephen Hawking.

Ça m'a étonné un peu de voir un physicien athée et le père agnostique de l'évolution enterrés dans la même église où le monarque britannique prend le trône et fait vœu de servir à Dieu. Mais ce montre le rôle central de la science dans le récit national britannique. La science et la technologie ont historiquement été l'une des principales exportations du Royaume-Uni vers le monde. C'est ce développement de science qui a été une pièce centrale de la transformation de Grande-Bretagne en la première nation industrialisée puis en le plus grand empire de l'histoire. Aussi en France, les grands scientifiques français ont été une partie de la transformation de France en puissance économique et impériale importante.
Ces scientifiques britanniques et frainçais ont toujours servi comme géants sur les épaules desquels on peut se tenir, dans leurs propres pays et autre part. Mais pas tous ceux qui s'ont tenu sur ces épaules ont vu plus loin. Les massifs empires britannique et français sont aussi connus pour son exploitation des colonies, un exploit qui a été plus efficace à cause de leur accès à la technologie. Ils ont obtenu de meilleures armes, de meilleures moyens de transport et de meilleures communications, qui étaient tous vitaux dans leurs empires coloniaux en expansion. Les bateaux à vapeur leur permettaient d'arriver à les colonies rapidement, les trains les aidaient à se déplacer dans les colonies et les télégraphes connectaient administrations coloniales sur de longues distances.[] Qu'est-ce qu'a permis à Europe d'avancer sa technologie si rapidement ?
Idées novatrices
Galilée était une figure centrale de la Renaissance italienne, donc il a hérité d'une périod de stagnation relative en Europe. Après la chute de Rome, Europe est entré dans ce que certains apellent « l'âge sombre ». Mais c'était pas son seul héritage. Il a aussi hérité de la civilisation chrétienne en Europe et a été partie d'un mouvement qui ravivait l'héritage de la civilisation gréco-romain. La civilisation gréco-romain a été formé quand après la conquête de Grèce, Rome a absorbé les éléments de la civilisation grecque qui l'ont inspiré au lieu de les rejeter comme tout à fait étrangers. Ainsi Galilée a hérité d'au moins trois civilisations : le christianisme, Rome, et Grèce. Europe a aussi adapté de la civilisation islamique grâce aux traductions des œuvres arabes célèbres tel qu'Al-jabr d'Al-Khwârizmî.
Loin d'apparaître comme par magie, la Renaissance avait jusqu'à quatre traditions intellectuelles antérieures dont elle pouvait s'inspirer. Ce qui le distinguait du Moyen Âge, c'est que le Moyen Âge était dominé par une seule tradition intellectuelle : le christianisme. Non pas que le christianisme ne soit pas important à la Renaissance : nombreuses grandes œuvres de la Renaissance tel que David et La Cène s'inspirent directement de la Bible. Mais la Renaissance a aussi ravivé des idées grecques et romaines classiques avec les chrétiennes. Il y avait une réengagement avec la science hellénistique et la philosophie socratique autant que la littérature de Cicéron. Même David a le style de la sculpture grecque. La Renaissance était également ouverte à nouvelles idées islamiques : Al-jabr était le principal manuel de mathématiques dans les universités européennes jusqu'à le XVIe siècle.[] La combinaison de toutes ces idées a causé une vitesse sans précédent des progrès intellectuel en Europe.
Galilée est mort en 1642. Shâh Jahân a complété le mausolée Taj Mahal en 1648, quand Newton était petit. À l'époque, l'empire moghol en Inde atteignait sa plus haut niveau de puissance. Bien qu'il soit empire islamique, la plupart de sa population était hindoue. Est-ce que l'empire moghol a adopté des diverses traditions intellectuelles comme son contemporain en Europe de la Renaissance ?
Le grand-père de Shâh Jahân, l'empereur moghol Akbar, était bien ouvert à diverses traditions. Il a encouragé le dialogue entre les diverse religions de son empire, a fait traduire des classiques sanscrits en persan et a integré des traditions indiennes locales dans l'architecture. Il a vu le réalisme et la perspective des pièces d'art de la Renaissance européenne aportées par missionaires jésuites et cela l'a impressioné, alors il les a integré dans l'art moghol aussi.[]
Cependant science n'est pas sur la liste des grandes avancées mogholes. Comme un des empires musulmans de la poudre à canon, les moghols fabriquaient des armes, mais ce n'est pas un développement inspirant et novateur. Peut-être parce que Akbar n'a été qu'un seul empereur sans éducation scientifique, donc on peut comprendre qu'il n'y aurait pas de révolution scientifique dans son empire. Les Éléments d'Euclide n'ont pas été traduits en sanscrit jusqu'à 1719.[] Une autre raison est que les moghols ne s'inspiraient des traditions antérieures au maximum possible : mathématiciens de l'âge d'or islamique avant des moghols connaissaient déjà les Éléments,[] mais les moghols eux-mêmes ne les connaissaient pas.
Quand les cultures et les idées ont de contact plus profond et plus significatif, la révolution scientifique devient plus probable.
Les accomplissements scientifiques de l'époque hellénistique comme ceux d'Archimède et Euclide ont suivi
une périod d'interaction entre la culture grecque et les égyptienne, mésopotamienne et persane. Cela a aussi influencé
l'Inde donc l'empire maurya est venu presque immédiatement puis grands accomplissements scientifiques comme les
mathématiques des nombres négatifs et nouvelles idées en astronomie sous l'empire gupta. L'Inde comme l'âge
hellénistique a influencé l'âge d'or islamique qui a impacté la Renaissance avec les traditions chrétiennes et
gréco-romaines ravivées. Enfin cela a conduit la révolution scientifique en Europe.

Est-ce que cette règle est infaillible ? On peut indiquer la dynastie Song en Chine comme exemple des grandes avancées scientifiques (la poudre à canon, la boussole, l'impression au bloc de bois) sans beaucoup d'interaction culturelle externe. Mais aussi en Chine il y a l'histoire des philosophies en compétition, particulièrement le confusianisme, le taoïsme, le bouddhisme et le légisme. Alors peut-être que ce n'est pas le contact culturel pour lui-même qui stimule la nouvelle science et la pensée creative plutôt c'est la diversité des idées qui découle souvent du mélange des traditions. Si tout le monde pense de la même manière dans tous les domaines de la vie, ils seront également conformistes en science.
Leçons
En développant ma carrière en science et technologie, je veux garder à l'œil ma petite place dans l'histoire également comme mes compétences techniques. J'aspire de tirer parti de cette compréhension pour m'aider à choisir des problèmes significatifs sur lesquels travailler et contribuer positivement au monde. Alors il faut que je lise, expérimente et surtout réfléchisse à l'histoire. Voici ce que j'ai appris de mon voyage en Europe d'une perspective scientifique :
- De Léonard de Vinci, j'ai appris à voir grand. J'aspire d'être assez fort pour risquer l'échec, assez courageux pour essayer des chose qu'étaient impossibles avant et assez curieux pour toujours chercher de nouvelles avenues de penser.
- D'Archimède, j'ai appris à être réaliste en voyant grand. Pour avoir d'un impact, j'ai pas seulement besoin de voir grand mais j'ai aussi besoin de communiquer mes idées efficacement. Je sais que ce n'est pas possible que toutes mes idées réusissent donc je devrais avoir de l'humilité en reconaissant quant je suis incertain ou juste incorrect.
- De la tour Eiffel et l'abbaye de Westminster, j'ai appris à me tenir sur les épaules des géants. Construire sur les avancées scientifiques antérieures est une force assez forte qu'elle peut faire des empires industriels massifs. La domination impériale ne m'intéresse pas du tout mais au moins je peux essayer de faire des choses cool.
- De l'histoire plus générale de science en Europe et le monde, j'ai appris à être ouvert à diverses idées. Alors je devrait être ouvert aux idées de personnes de nombreuses cultures et origines, non pas pour quelque diversité amorphe, mais plutôt parce que la diversité intellectuelle est vraiment une élément cruciale de la pensée creative.
Dans mes futures voyages je veux continuer à penser à l'histoire de chaque lieu que je vois et ce que je peux apprendre d'elle. Après tout, une autre fois que j'ai appris de Léonard de Vinci est être homme de la Renaissance : comme Léonard a combiné les arts et les sciences en ses œuvres, mes études de l'histore me vont guider vers des chemins plus vibrants en science et technologie.
Références
Toutes les références sont en anglais.
- The famous quote that da Vinci never said (Dave English, Air Facts, 2020) ^
- Papers and patents are becoming less disruptive over time (M. Park, E. Leahey, & R.J. Funk, Nature, 2023) ^
- The Sand Reckoner (Weber State University) ^
- Da Vinci notebook sells for over $5M (History, 2009) ^
- Al-Khwarizmi (Shawn Overbay, Jimmy Schorer, and Heather Conger, University of Kentucky) ^
- Akbar (Encyclopædia Brittanica) ^
- Jagannātha Samrāṭ (McGill University) ^
- Industrial Imperialism, the “New” Imperialism (Khan Academy) ^
- Mathematical Treasure: Early Translations of Euclid's Elements into Arabic (Frank J. Swetz, Mathematical Association of America, 2020) ^